Isadora Duncan 1922, Įdward Steichen-The Russian Pupils of Isadora Duncan – Circular Arrangement ,1929ĭuncan was born in the United States but lived in Western Europe for the majority of her life, and essentially formed the basis of American Modern Dance. Parce que je veux fondre mon image et mon corps en une seule et même image de beauté, je refuse de m’envelopper dans des vêtements gênants, de m’entraver les membres ou de couvrir la gorge. Quand je danse, je me sers de mon corps comme un musicien de son instrument, un peintre de sa palette et de ses pinceaux ou comme un poète des images issues de son imagination. Il devrait susciter la vénération, non la répugnance car l’artiste est tout entier, corps et âme, dévoué à l’art. (…) Le corps est beau, il est réel, il est vrai, il est libre. Si ce n’était pour avoir chaud, je ne porterais jamais de vêtements. C’est pourquoi elle ne peut jamais être ni vulgaire ni immorale. (…) La nudité est authentique, c’est de la beauté, c’est de l’art. Lorsque je danse, je ne fais pas appel aux instincts les plus bas de l’humanité comme le font, aux spectacles de variétés, vos filles à demi-nues. Exposer son corps est un geste artistique, le dissimuler revient à commettre une vulgarité. “La liberté de la femme” “Si mon art devait être symbolique de quelque chose, ce serait de la liberté de la femme et de son émancipation vis-à-vis des préjugés qui sont la lice et la trame du puritanisme de la Nouvelle-Angleterre. Celle que l’on surnommait “Isadorable” est morte le 14 septembre 1927 dans une Bugatti, étranglée par son écharpe. Mais de sa vie entre les studios d’artistes de Londres, Paris, Berlin, en passant par la Grèce et des voyages en forme d’épopée antique et les grands palaces, ses amours difficiles et torturés avec l’acteur anglais Craig Gordon, le milliardaire paris Singer ou encore le poète Serge Essenine, on ne retient finalement de sa vie que sa fin tragique. Elle a même tenté d’ouvrir une école populaire à Berlin, puis Paris et Moscou. Chercher dans la nature les formes les plus belles et découvrir le mouvement qui exprime l’âme de ces formes, voilà la mission du danseur.” (1916, extrait du livre, La Danse de l’avenir, Isadora Duncan, éditions Complexe, 2003) Véritable prêtresse de la modernité, elle n’a jamais caché son attirance pour le communisme et la révolution russe en dansant sur l’Etude révolutionnaire de Chopin vêtue d’une tunique rouge. la nature ne suggère nulle part des sauts ou des ruptures, il existe entre tous les états de la vie une continuité, un courant que le danseur doit respecter dans son art s’il ne veut pas devenir un pantin dénué de toute beauté. L’eau, le vent, les plantes, les êtres vivants, les particules de la matière elle-même obéissent à ce ryhtme souverain dont la ligne principielle est l’ondoiement. “Une relation permanente, absolue et universelle, unit la forme au mouvement c’est là l’unique grand principe sur lequel je prétends m’appuyer car une même unité rythmique court à travers toutes les manifestations de la nature. Vêtue de tuniques selon la mode de la Grèce Antique, Isadora a créé un style chorégraphique basé sur l’improvisation. Véritable provocatrice, passionnée, audacieuse, bohème, Isadora Duncan a révolutionné la danse, bousculé les conventions de la danse classique académique dont elle rejetait les codes et les règles strictes en prônant une danse inspirée par la mythologie grecque et un retour à la symbiose du corps et de la nature. Elle dansait pieds nus, refusait le mariage, méprisait les conformismes, entendait vivre libre et “sans limites” selon sa devise.
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